456 personnes interpellées dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité
Cette conférence de presse qui a eu lieu dans les locaux du ministère de la Justice avait pour but de faire le point sur la lutte contre la cybercriminalité et les crimes rituels au Bénin. Ainsi, de la communication faite par Emmanuel Opita, on retient que 456 personnes au total ont été interpellées au plan national.
(Bénin Révélé Mag) – 456 personnes ont été interpellées sur l’étendue du territoire national, dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité. C’est la principale information que l’on retient de la conférence de presse conjointe qu’ont donné le 20 avril 2018, Emmanuel Opita, procureur général près la cours d’appel de Cotonou; son homologue d’Abomey, Pierre Dassoundo Ahiffon et celui de Parakou, Alexis Agboton Mètahou. Ces trois procureurs étaient assistés dans cet exercice par Nazaire Hounnonkpè, directeur général de la Police républicaine.
Cette conférence de presse qui a eu lieu dans les locaux du ministère de la Justice avait pour but de faire le point sur la lutte contre la cybercriminalité et les crimes rituels au Bénin. Ainsi, de la communication faite par Emmanuel Opita, on retient que 456 personnes au total ont été interpellées au plan national.
Dans les détails, 158 interpellations ont eu lieu au niveau de l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc) ; au niveau de deux directions départementales de la police républicaine, celle de l’Atlantique et celle de l’Ouémé, on enregistre respectivement 110 et 113 interpellations. 25 dans le Zou. La direction départementale de la police républicaine du Couffo a enregistré 11 interpellations. Celle des Collines, 3 interpellations; 14 dans Borgou, 02 dans la Donga, et 20 dans le Mono.
« Neuf procédures sont déférées devant les chambres de flagrant délit et les cabinets d’instruction à Abomey, 30 personnes sont poursuivies dont 25 en détention et cinq sans mandat de dépôt dans la même ville », informe le procureur général près la cours d’appel de Cotonou, au sujet des actions entreprises au niveau des parquets généraux.
Diverses réponses ont été apportées par les juridictions à ce phénomène. Selon Emmanuel Opita, « à Ouidah, il y a une condamnation de 36 mois, à Cotonou 60 mois avec 5 000 000 F de dommages-intérêts et à Parakou des individus ont été condamnés à 24 mois ». La lutte contre la cybercriminalité ne sera pas ciblée. Pour Pierre Dassoundo Ahiffon, les milieux bancaires, les réseaux de téléphonie mobile et les structures de transfert d’argent ne seront pas épargnés.
Emmanuel Opita fait savoir que ces présumés cybercriminels interpellés sont des jeunes de 18 à 25 ans. Ils usent de stratégies multiples. Ils font du chantage, de la romance, ils se proposent de vendre des articles fictifs ou encore font usage de fausse identité, de fausse qualité et de fausse entreprise de marché d’or.
Pendant que certains procèdent à la falsification de passeports ou autres documents de voyage, d’autres proposent de fausses offres de prêt d’argent en faisant payer aux victimes des frais de dossier sans aucune contrepartie ou encore associent à leur manège le charlatanisme. La pratique se développe via les faux comptes, les noms d’utilisateurs fictifs et des photos de profil d’autrui sur les réseaux sociaux.
Au parquet de Lokossa, trois affaires sont actuellement en cours dans lesquelles 14 personnes sont poursuivies dont 10 en détention et quatre sans mandat de dépôt. A Parakou, 17 mis en cause sont poursuivis et placés en détention ; 3 interpellations dont les enquêtes sont en cours à Djougou et un mis en cause, poursuivi et placé en détention à Natitingou.
Le bilan de l’opération au niveau du parquet général de Cotonou, affiche 19 poursuites à Ouidah dont une condamnée, 35 personnes poursuivies avec mandat de dépôt et 12 sans mandat de dépôt à Porto-Novo. 41 poursuites avec mandat de dépôt pour la plupart à Abomey-Calavi et 67 autres avec mandat de dépôt pour la plupart à Cotonou.
Nazaire Hounnonkpè renseigne qu’en dehors des présumés cybercriminels, les faux féticheurs qui ont concouru à la réalisation de infractions à travers leur « science », ont été également repérés. La conférence s’est achevée par un appel en direction « des parents, des directeurs d’école et d’établissement afin que les enfants soient soigneusement sensibilisés sur les risques par eux encourus ». Les dénonciations sont ouvertes au numéro 166 ou au numéro WhatsApp 64 00 46 46.