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Algérie : après la tentative d’immolation de Fouzi Abdelkader Zeghot, les autorités favorisent la piste « terroriste »

Dans la matinée du dimanche 1er juin 2025, Fouzi Abdelkader Zeghot, originaire de la ville de Frenda, a tenté de s’immoler par le feu devant le siège du ministère de la Justice. © DR

Publié le 11 juin 2025 Lecture : 2 minutes.

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La vidéo avait été largement visionnée. Alors qu’une enquête a été ouverte en Algérie après la tentative d’immolation de Fouzi Abdelkader Zeghot devant le ministère de la Justice, les autorités estiment désormais que les agissements de la victime pourraient être liés à un complot impliquant des personnes à l’étranger. Une enquête pour « terrorisme » a été ouverte, a annoncé un procureur du tribunal d’Alger mardi 10 juin.

Selon les enquêteurs, l’acte a été orchestré par un « groupe criminel organisé » soupçonné d’avoir des liens avec l’étranger. D’après le tribunal, cinq personnes ont été arrêtées dans cette affaire, qui a été transférée à une division antiterroriste : quatre ont été placées en détention provisoire et la cinquième a été remise en liberté sous contrôle judiciaire.

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La victime met en cause un juge

Pour la justice algérienne, l’incident aurait été planifié et les rôles distribués par ce groupe afin de « troubler l’ordre public et de perturber les institutions ». Le tribunal assure que l’auteur de la vidéo a « communiqué avec des personnes à l’étranger », et qu’il possédait « plusieurs comptes bancaires » et avait « reçu des transferts d’argent ». Pour accréditer cette thèse, il pointe aussi du doigt le fait que le vidéaste ait vécu à l’étranger durant deux ans.

C’est « à cause d’un juge… qui m’a arbitrairement menacé d’une peine de dix ans d’emprisonnement », expliquait Fouzi Abdelkader Zeghot, originaire de Frenda, dans la vidéo du drame. Il se serait donc aspergé d’essence pour protester contre une accusation qu’il vivait comme une injustice, avant que des agents chargés de la sécurité du bâtiment, doté de caméras de surveillance, ne réussissent à éteindre rapidement les flammes avec un extincteur.

Le tribunal de Frenda devait rendre sa décision le jour où il s’est immolé. Militant associatif, il avait expliqué avoir récemment comparu devant la justice pour avoir lancé, sans autorisation officielle, une collecte de fonds destinée à financer des traitements médicaux pour les malades. Pour l’homme, le juge en question aurait commis un abus de pouvoir.

(Avec AFP)

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Article écrit publié en premier sur JeuneAfrique.Com

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