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Au Bénin, Kemi Seba libéré quelques heures après son arrestation à Cotonou

Politique

Le militant et polémiste franco-béninois a été arrêté dans la nuit du 15 au 16 septembre à Cotonou avant d’être libéré quelques heures plus tard.

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Mis à jour le 16 septembre 2023 à 17:23

Stellio Capo Chichi, alias Kemi Seba, lors d’une manifestation contre le franc CFA à Dakar, le 19 août 2017. © Clement Tardif pour JA

« Il a été libéré. Il n’est plus dans les locaux de la Direction générale de la police. Il est rentré chez lui au petit matin », a déclaré samedi 16 septembre un haut-responsable de la police béninoise, qui a confirmé à l’AFP l’arrestation de Kemi Seba quelques heures plus tôt dans la capitale économique béninoise. Cette source n’a pas confirmé le motif de son arrestation, ni précisé si des charges sont toujours portées contre lui.

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Mais selon son avocat français, Juan Branco, Kemi Seba est poursuivi notamment « pour appel à l’insurrection », selon un message publié sur le réseau social X (anciennement Twitter). « Sa garde à vue a été levée, a-t-il écrit. Nous demeurons très prudents. Il reste poursuivi notamment pour appel à l’insurrection, et lourdement menacé. »

Bientôt au Niger ?

Kemi Seba est un militant très controversé qui dénonce le néo-colonialisme des puissances occidentales en Afrique, et qui jouit d’une certaine popularité dans les pays francophones du continent. De son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, Kemi Seba est aussi l’ex-leader de la Tribu Ka, groupuscule qui revendiquait son antisémitisme et prônait la séparation entre Noirs et Blancs et qui a été dissout par le gouvernement français en 2006. Condamné plusieurs fois en France pour incitation à la haine raciale, il anime aujourd’hui le mouvement Urgences panafricanistes, très suivi sur les réseaux sociaux.

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Ces dernières années, Kemi Seba a organisé ou participé à plusieurs manifestations hostiles au franc CFA en Afrique et a été régulièrement interpellé, expulsé ou refoulé notamment de Côte d’Ivoire, du Sénégal et de Guinée. Il a récemment dénoncé la menace brandie par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) d’une intervention militaire au Niger pour restaurer le président Mohamed Bazoum, renversé fin juillet par des militaires, et qu’il estime à la solde de la France.

Kemi Seba a notamment qualifié de « traîtres » plusieurs dirigeants africains, dont le président béninois Patrice Talon, les accusant de s’organiser avec la France « pour agresser le Niger », sur le réseau social X. Sur ce même canal, il a également annoncé son arrivée prochaine au Niger.

(Avec AFP)

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