
Publié le 3 mai 2025 Lecture : 2 minutes.
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Jamais le Bénin n’avait fait face à des attaques de cette violence. Après l’attaque jihadiste d’une base militaire près de Banikoara, qui avait fait près d’une trentaine de victimes parmi les membres des Forces de défense et de sécurité béninoises, un nouveau palier a été franchi le 17 avril avec celle de deux bases de l’opération « Mirador », dans le parc du W.
L’attaque, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM, en arabe), a fait 54 morts parmi les soldats béninois, selon un nouveau bilan officiel. Un « choc » pour le Bénin, « qui n’avait jamais connu un tel niveau de violence depuis la toute première incursion terroriste, en 2019 », relève François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique, dans La Semaine de JA sur RFI.
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Une armée béninoise contrainte de subir
Ces deux offensives s’inscrivent dans « le contexte d’une montée en puissance et en létalité des attaques, avec un mode opératoire rassemblant plusieurs centaines de jihadistes motorisés » dans les départements de l’Atacora et de l’Alibori, frontaliers avec le Burkina Faso et le Niger. Les autorités béninoises ont pourtant renforcé les moyens, en hommes et en équipements, dans cette zone ultrasensible, en particulier depuis le lancement de l’opération « Mirador », en 2022.
Mais « le combat reste asymétrique, avec une armée béninoise contrainte de subir les assauts, puisqu’elle ne peut ni agir de façon préventive au-delà de ses frontières ni réagir en exerçant un droit de poursuite », poursuit François Soudan. « La menace vient donc de l’extérieur, particulièrement de cet “open space” pour groupes terroristes qu’est devenu le Burkina Faso », analyse-t-il, rappelant que les relations entre Patrice Talon et les militaires au pouvoir au Burkina Faso, Ibrahim Traoré, et au Niger, Abdourahamane Tiani, « sont à ce point dégradées qu’il n’y a aucune coopération sécuritaire, malgré les demandes répétées du Bénin en ce sens ».
La Semaine de JA est à retrouver chaque samedi sur les ondes de RFI, et en intégralité sur Jeune Afrique.
Article écrit publié en premier sur JeuneAfrique.Com