
Publié le 15 août 2025 Lecture : 2 minutes.
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La junte au pouvoir au Mali a annoncé l’arrestation d’un Français soupçonné de travailler pour le « service de renseignement français » et a accusé des « États étrangers » d’être derrière un plan de déstabilisation des institutions, selon un communiqué lu à la télévision nationale jeudi 14 août. Les autorités maliennes se sont également exprimées sur les dizaines d’arrestations de militaires ces derniers jours, accusés de vouloir renverser le pouvoir.
Dans son communiqué, la junte a annoncé « l’arrestation d’un groupuscule d’éléments marginaux des forces armées de sécurité maliennes », qui cherchait selon elle à « déstabiliser les institutions de la République ». « Ces militaires et des civils » auraient obtenu « l’aide d’États étrangers », accuse le gouvernement malien.
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Un ressortissant français a été arrêté, soupçonné de travailler « pour le compte des services de renseignement français », toujours selon la junte. Et au moins 55 militaires auraient été arrêtés, selon des sources sécuritaires.
« Les enquêtes judiciaires se poursuivent pour identifier d’éventuels complices », indique le gouvernement, qui a confirmé l’arrestation de deux généraux, Abass Dembélé et Nema Sagara. Le général Abass Dembélé est une figure très respectée au sein de l’armée. Cet ancien gouverneur de la région de Mopti (centre) a récemment été démis de cette fonction par la junte.
Proches de Sadio Camara
Les arrestations ont été menées principalement au sein de la garde nationale, un corps de l’armée malienne, a appris l’AFP de sources sécuritaires. C’est notoirement le corps d’origine du ministre de la Défense, le général Sadio Camara, une des principales figures de la junte. Plusieurs observateurs ont relevé que certaines des personnes arrêtées par les autorités sont des proches de Sadio Camara, mais celui-ci n’a pas été inquiété à ce jour.
Il y a deux jours, l’ancien Premier ministre civil du Mali, Choguel Kokalla Maïga, et plusieurs de ses anciens collaborateurs ont été placés en garde à vue par le pôle économique et financier dans « le cadre des enquêtes sur leur gestion à la Primature ».
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Cet ancien poids lourd de la junte avait été nommé Premier ministre en 2021, avant d’être limogé fin 2024 après avoir émis des critiques contre celle-ci. Il avait notamment déploré avoir été tenu à l’écart des décisions sur le maintien aux commandes des généraux qui avaient initialement promis de rendre le pouvoir à des civils élus en mars 2024. Aucun lien n’a été fait entre son arrestation et celles des militaires accusés de vouloir renverser le pouvoir.
(avec AFP)
Article écrit publié en premier sur JeuneAfrique.Com