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Bénin : les défis du tout-numérique

Porto-Novo se lance dans la gouvernance numérique et la dématérialisation des services publics pour faire des économies et rendre sa liste électorale plus fiable. Mais l’opposition demande à être davantage associée au processus.

En cette matinée pluvieuse d’août, une trentaine de personnes patientent dans une salle du consulat du Bénin, au 89 rue du Cherche-Midi, à Paris. Elles attendent de se faire enrôler dans le Registre national des personnes physiques. « Le système de rendez-vous en ligne n’est pas très efficace. J’ai dû m’y reprendre plusieurs fois », raconte Anne, venue du sud de la France pour renouveler son passeport et se faire enregistrer.

Pendant l’enrôlement, l’agent capte les empreintes digitales des dix doigts. Il intègre les données liées à l’identité de la personne (nom, prénoms, adresse et ascendance) dans la base de données biométriques. L’opération, lancée en juin par l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip), doit permettre de recenser l’essentiel des Béninois de la diaspora. Entre novembre 2017 et avril 2018, une première phase d’enrôlement massif avait permis d’enregistrer les données de plus de dix millions de Béninois dans le cadre du Recensement administratif initial à vocation d’identification des populations (Ravip), mais deux millions de personnes n’avaient pas d’acte de naissance.

L’inscription sur ce fichier national permettra d’obtenir un acte de naissance sécurisé, une carte nationale d’identité biométrique et, surtout, un Numéro personnel d’identification (NPI), qui suivra le citoyen tout au long de sa vie. Tout comme le numéro de sécurité sociale en France ou aux États-Unis, cet identifiant numérique unique donne aussi accès à différents services publics dématérialisés, à travers la plateforme de l’administration béninoise : Service-public.bj.

Article publié en premier sur JeuneAfrique.Com

Légende photo : Un modèle de carte d’identité biométrique au Bénin. © Présidence du Bénin

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