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Comment la révolution numérique se prépare au Bénin avec des start-ups et incubateurs

Aux rangs de cette révolution, la création de « EtriLabs ». C’est l’une des initiatives qui a dynamisé le numérique dans ce pays où 5 à 10 % des onze millions d’habitants ont accès à Internet, presque essentiellement mobiles.

Rafiatou Monrou, Ministre de l’Économie Numérique et de la Communication.

(Bénin Révélé Mag) Au Bénin, on compte entre cinq et six cents développeurs, selon l’Association des développeurs du Bénin et des codeurs. Ils sont formés dès le plus jeune âge dans des lieux comme le Blolab, un laboratoire de fabrication numérique. Là, des espaces de partage d’expériences ont été mis sur pied, les concours de création d’applications ont été décuplés, favorisant ainsi la stimulation de l’écosystème, nom donné à cet ensemble d’acteurs et de technologies. L’accès aux équipements a aussi été amélioré. Ainsi, les coûts d’ordinateurs portables, des smartphones en provenance du voisin nigérian ou de la Chine, et d’Internet ont considérablement baissé. Et en plus, de jeunes promoteurs autodidactes se sont intéressés aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, dès leurs naissances au Bénin.

Aussi, les « tenors » du domaine ont choisi de rester au pays, et bien d’autres sont revenus de l’étranger pour s’y installer. On peut citer entre autre Boris Padonou, cofondateur de KhulaTech, incubateur de start-up ouvert l’année dernière et qui en a déjà mis deux entrepreneurs sur orbite, parmi lesquels une académie en ligne, primée par Facebook : « On pourrait tous partir à la Silicon Valley. Mais on veut donner vie aux belles idées qu’il y a ici pour développer le pays », dit-il ?

« Une grande idée n’est pas assez »

Il convient de mentionner aux rangs de cette révolution, la création de « EtriLabs ». C’est l’une des initiatives qui a dynamisé le numérique dans ce pays où 5 à 10 % des onze millions d’habitants ont accès à Internet, presque essentiellement mobiles. « Il y a cinq ans, on avait une vingtaine de start-up, actuellement c’est plus d’une centaine. Tout le monde est DG de quelque chose ! », fait remarquer Igor Koucoï, co-animateur du blog Benintech et expert en marketing digital.

En effet, des jeunes s’y rendent pour transformer leurs idées en applications et apprendre l’entrepreneuriat. C’est surement ce qui explique l’un de ces slogan, marqué sur les affiches, sur le mur de la salle : « Une grande idée n’est pas assez ». Mais ils partagent tous, l’optimisme de Boris Padonou : « La gestation est longue mais de bonnes choses sortiront de ce bouillonnement. »

Parmi eux, Armand Accrombessi et ses amis. Ils parachèvent « Akwewa », une plateforme lancée il y a quelques mois. « C’est pour mettre en relation des particuliers qui veulent transférer des fonds dans des directions opposées et éviter le coût des transferts internationaux », fait-il constater. Ils rêvent d’avoir la même réussite que les deux premières start-up nées là, qui emploient huit personnes.

Rappelons-nous, que c’est à la faveur de l’avènement du président Talon au pouvoir, qu’un accent a été mis sur ce secteur. Il a alors été ouvert, l’Agence du numérique, située juste à côté de la Présidence, avec à sa tête, Serge Adjovi, cadre informaticien. Il déclarait déjà ses aspirations en ces termes : « On veut s’établir comme puissance du numérique, être dans le top 3 africain et premier en Afrique de l’Ouest. »

C’est ainsi qu’il annonce 80 % de couverture, d’ici à la fin du mandat du président Talon en 2021 dont 40 % de fibre optique (avec Huawei), des investissements dans la formation, un accompagnement des start-ups.

 Par Bénin Révélé Mag

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