Gestion publique

Commercialisation des amandes de karité au Bénin : Les ministres ASSOUMAN et DOSSOUHOUI lancent la Campagne 2020-2021 à Gogounou

Comptes rendus

Depuis ce mardi 15 septembre 2020, la campagne de commercialisation des amandes karité est une réalité au Bénin. A Gogounou dans le département de l’’Alibori, les ministres Alimatou Shadiya ASSOUMAN et Gaston DOSSOUHOUI ont procédé conjointement au lancement officiel.

En dépit de la Covid-19 pour laquelle les différents intervenants ont appelé au strict respect des mesures et gestes barrières, la campagne de commercialisation des amandes de karité est désormais lancée au Bénin. La cérémonie officielle intervenue ce mardi 15 septembre 2020 à Gogounou a rigoureusement tenu compte de la décision du Conseil des Ministres en sa séance du mercredi 02 septembre 2020. Et à cette occasion, le prix plancher d’’achat au producteur est de 100 FCFA/kg. 

Les 15 septembre 2020 et 31 mai 2021 étant respectivement les dates retenues au regard des conclusions des travaux de la Commission Permanente pour l’’ouverture et la fermeture de la campagne.

C’est le maire de la commune de Gogounou qui a souhaité la bienvenue à ses hôtes. Il est suivi du Préfet de l’Alibori, Mouhamadou MOUSSA.

Le président de l’interprofession Karité Bénin (IKB) en prenant  la parole à vanter les qualités du Karité béninois. Ce qui favorise, selon Gilles ADAMON, de plus en plus le développement progressif des PMI et PME du secteur privé. A l’en croire, le Gouvernement qui fait désormais du Karité une filière émergente dans son PAG 2016-2021 entend l’appuyer dans son organisation et son développement. Dès lors, l’IKB ne peut qu’apporter sa contribution. Il a remercié tous les acteurs de la filière, notamment les femmes regroupées au sein de la Fédération nationale des productrices d’amandes et de beurre de karité du Bénin (FNPK-Bénin) pour le travail abattu.

Saisir les opportunités

Une occasion saisie par le ministre en charge de l’Agriculture pour dire son admiration à ces dernières. Car sans elles, et avec de toutes les tribulations dues à la COVID-19 et à la fermeture des frontières nigérianes, le Bénin ne peut jamais figurer au top 5 mondial des pays producteurs et exportateurs de Karité.

Pour Gaston DOSSOUHOUI, avec les produits du Karité amandes, beurre et autres produits dérivés, il est impérieux d’optimiser les exportations et de réduire le déséquilibre de la balance économique du Bénin. Car, de grands marchés extérieurs existent, et cela exige une bonne maîtrise des opportunités, dit-il. Selon lui, la gestion durable de la ressource Karité menacée au Bénin est une obligation. Et l’interprofession doit également s’y contraindre. Aussi, a-t-il appelé à un  »dialogue permanent entre le MIC, le MAEP et les acteurs privés afin de développer un plan d’actions à court terme en vue d’éliminer les pesanteurs qui empêchent le Karité de se revéler au Bénin et au monde… ».

Des défis à relever

Pour la Ministre de l’’Industrie et du Commerce, « le karité est une filière intégrée qui a un fort potentiel de création de valeur ajoutée en même temps qu’’elle emploie un grand nombre de femmes économiquement vulnérables ». Et cette campagne de commercialisation qui s’ouvre « permet de faire avec l’ensemble des acteurs de la filière un bilan et de prendre les engagements pour un développement de la filière et de l’économie du pays… ».C’’est vrai que pour la campagne de commercialisation 2019-2020, le Bénin a exporté environ 120.082 tonnes d’amandes de karité avec une recette estimée à 26.418.040.000 FCFA et 162,8 tonnes de beurre de karité pour une recette de 142.450.000 FCFA. 

C’’est vrai aussi que malgré le prix plancher de 100 FCFA fixé pour la campagne précédente, les producteurs ont réussi à vendre le kilogramme d’amandes de karité à 250 FCFA. Des prix qui restent les plus élevés de la sous-région, a fait remarquer Mme Alimatou Shadiya ASSOUMAN. Toutefois, elle a insisté sur les dispositions nécessaires prises par le Gouvernement pour la réussite de la présente campagne, notamment : la prise des mesures pour interdire les exportations par voies terrestres et l’implication de la police républicaine pour veiller au respect de cette mesure, le respect par les acteurs, des textes en vigueur en République du Bénin et l’application des sanctions aux acteurs indélicats. Car, malgré cette performance, la gestion durable de la ressource Karité, la plantation et protection des parcs, les difficultés d’accès aux parcs dans certaines zones pour le ramassage des fruits de karité restent encore des défis à relever pour le développement de ladite filière au Bénin. Sans oublier la régulation de l’’accès à la ressource et les modalités de son exploitation, les infrastructures, équipements et matériels de production et de transformation, le renforcement des capacités d’action de la jeune interprofession, les interventions complémentaires des PTF, les services spécifiques aux acteurs de la filière, a-t-elle insisté.

En accord avec son collègue en charge de l’’Agriculture, la MIC a rassuré que les « propositions des acteurs au terme des travaux de la table ronde des 14, 15 et 16 juillet 2020 dont l’objectif est de mieux organiser la commercialisation » seront présentées au Gouvernement.

Que ce soit la Ministre de l’’Industrie et du Commerce, celui de l’’Agriculture, de l’’Elevage et de la Pêche et la plupart des intervenants, ils ont remercié le Président Patrice TALON pour son attention au développement du secteur agricole en général, et à la filière karité en particulier.

Cet article est un contenu du site web Gouv.bj

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