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Coup d’État en Guinée-Bissau : les résultats des élections ne pourront pas être publiés

Au siège de la Commission électorale nationale (CNE) à Bissau, le 24 novembre 2025. © PATRICK MEINHARDT / AFP

Publié le 2 décembre 2025 Lecture : 2 minutes.

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La commission électorale de Guinée-Bissau n’est pas en mesure de publier les résultats des élections présidentielle et législatives du 23 novembre, à cause de la destruction de procès-verbaux et de matériel électoral par des hommes armés le jour du coup d’État du 26 novembre, a affirmé un de ses responsables.

Les « conditions logistiques et matérielles » ne sont pas réunies pour « conclure le processus électoral et proclamer les résultats » car « tout le matériel (électoral) a été détruit (et) il n’y a aucun procès-verbal des élections », a annoncé le secrétaire exécutif adjoint de la commission nationale des élections (CNE), Idriça Djalo.

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Condamnation de la Cedeao

Le 26 novembre, veille de l’annonce prévue des résultats des élections, des militaires ont renversé le président sortant Umaro Sissoco Embaló et suspendu le processus électoral en cours. La junte a depuis nommé le général Horta N’Tam président d’une transition censée durer un an et un Premier ministre.

Le 1er décembre, la commission électorale a rencontré une délégation de la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), organisation régionale qui leur a demandé si elle était dans les conditions de poursuivre le processus électoral et publier les résultats. « Nous leur avons répondu non », a reconnu Idriça Djalo. La Cedeao a condamné le coup d’État et demandé le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

La scène vue de l’intérieur

Le secrétaire exécutif adjoint de la CNE a décrit la scène dans les locaux de la commission électorale à Bissau, le jour du coup d’État. « Un groupe d’hommes armés en cagoule, a fait irruption dans la salle de compilation (des résultats). Le groupe a menacé les 45 (membres de la CNE) présents et arrêté le président de la commission (Mpabi Cabi) et les cinq juges de la Cour suprême présents dans la salle », a-t-il raconté en présence des membres de la CNE, dont Cabi.

Ces hommes armés ont « arraché les téléphones » des 45 personnes présentes dans la salle « et détruit tous les procès-verbaux. Le serveur principal a été détruit. Les procès-verbaux (de deux régions grandes réserves de voix) d’Oio et Cacheu (nord), en cours de transfert (dans la capitale), ont été interceptés et confisqués par d’autres hommes » armés, a-t-il ajouté.

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Jeune Afrique

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