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Niger-Bénin : les dessous de l’arrestation du cerveau présumé du putsch manqué à Niamey

Le capitaine Gourouza Sani Saley a été arrêté au Bénin et remis aux autorités nigériennes grâce à la collaboration de plusieurs pays.

Fin de cavale pour le « cerveau » présumé de la tentative de coup d’État au Niger, survenue dans la nuit du 30 au 31 mars, deux jours avant le passage de relais entre Mahamadou Issoufou et Mohamed Bazoum. Le capitaine Gourouza Sani Saley et deux militaires nigériens soupçonnés de l’avoir aidé dans sa tentative de prise du pouvoir, ont été arrêtés au Bénin et remis aux autorités nigériennes en début de semaine.

Selon nos informations, ces arrestations ont notamment pu être menées grâce à la coopération entre les services de renseignements.

Deux coups de filet

Nigériens, Béninois et Français ont travaillé ensemble. Ces derniers ont en effet alerté leurs homologues à Cotonou de la présence de Gourouza Sani Saley et de plusieurs de ses hommes dans le nord du Bénin. Les services béninois et nigériens se sont ensuite coordonnés pour organiser le coup de filet.

Le 20 avril, les forces de la police républicaine béninoise – qui regroupent policiers et gendarmes – ont arrêté deux militaires nigériens dans des localités différentes, situées dans la région du Parc du W, frontalière avec le Niger. Ce lieutenant et cet adjudant sont tous deux soupçonnés d’avoir participé à la tentative de putsch.

Moins d’une semaine plus tard, une seconde opération a été menée dans une troisième localité proche de la frontière nigérienne. Le capitaine Gourouza Sani Saleh a alors été interpellé.

Échanges d’informations

Les trois hommes ont ensuite été remis aux autorités nigériennes, en vertu des accords d’extradition qui lient les deux voisins ouest-africains. Si l’essentiel des échanges d’informations s’est déroulé de service à service, les opérations ont été menées sous la supervision des ministres de l’Intérieur des deux pays, le Nigérien Alkache Alhada et le Béninois Sacca Lafia.

Dans la nuit du 30 au 31 mars, la tentative de coup d’État des militaires, qui avaient pris d’assaut plusieurs bâtiments officiels du centre de la capitale nigérienne, a été rapidement contenue. Mais Niamey a vécu plusieurs heures sous tension, alors que le pays faisait dans le même temps face à plusieurs attaques jihadistes meurtrières ciblant des civils dans la zone dite des Trois frontières.

Lors de son investiture, Mohammed Bazoum a dénoncé une « action irresponsable » et réclamé à la justice de son pays d’identifier « tous ceux qui y sont impliqués à un titre ou un autre »  et de les « soumettre à la sanction appropriée. »

Article écrit publié en premier sur JeuneAfrique.Com

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