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En Tunisie, huit personnes condamnées à mort pour l’assassinat de Mohamed Brahmi

Manifestation pour que les assassins de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi soient traduits en justice à Tunis, le 12 février 2022. © Yassine Gaidi / Anadolu via AFP

Publié le 26 février 2025 Lecture : 1 minute.

Mohamed Brahmi, député très critique des islamistes, avait été retrouvé criblé de balles devant chez lui, abattu par deux hommes à moto sous les yeux de son épouse et de ses enfants, en 2013. Huit personnes viennent d’être condamnées à la peine de mort pour son assassinat. Elles ont été reconnues coupables d’avoir perpétré un crime visant à « changer la nature de l’État » et à inciter « au désordre sur le territoire tunisien ». Trois d’entre elles ont reçu une condamnation à mort supplémentaire pour « homicide volontaire avec préméditation ». En fuite, le neuvième accusé a été condamné à cinq ans de prison.

En Tunisie, la peine de mort existe toujours mais ne s’applique plus : un moratoire est appliqué de facto depuis les dernières exécutions en 1991. Ce qui n’empêche pas la justice de continuer à prononcer ce type de peines, notamment dans des affaires de terrorisme.

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Un assassinat aux conséquences politiques

Celui qui avait été élu député à Sidi Bouzid, le berceau de la révolution de 2011, a été tué moins de six mois après l’assassinat d’une autre figure de la gauche tunisienne, Chokri Belaïd. Après la mort de ces deux hommes politiques de premier plan, de nombreux Tunisiens étaient descendus dans les rues. Une marée humaine avait assisté à l’inhumation de Mohamed Brahmi dans le « carré des martyrs » du cimetière du Jallez de Tunis.

Sa famille avait accusé Ennahdha, alors au pouvoir, d’être responsable du meurtre. Mais le parti islamiste a toujours démenti son implication dans ce qui a été revendiqué par des jihadistes affiliés à l’État islamique.

La mort de Chokri Belaïd avait provoqué une grave crise politique en Tunisie et conduit à la démission du chef du gouvernement. Celle de Mohamed Brahmi avait aussi fait tanguer les dirigeants tunisiens et forcé Ennahdha à céder le pouvoir à un gouvernement de technocrates, juste après l’adoption d’une nouvelle Constitution.

(Avec AFP)

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Article écrit publié en premier sur JeuneAfrique.Com

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