
Des Wazalendo remettent leurs armes à des combattants du M23, après la prise d’Uvira par les rebelles soutenus par le Rwanda, à Uvira, le 15 décembre 2025. © Daniel Buuma / Getty Images Europe / Getty Images via AFP
Publié le 22 décembre 2025 Lecture : 1 minute.
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« Des échanges de tirs entre M23 et wazalendo, des milices locales pro-Kinshasa, se font entendre dans tout Uvira », a déclaré à l’AFP Mafikiri Mashimango, responsable de l’une des principales organisations de la société civile locale. Ville de plusieurs centaines de milliers d’habitants, Uvira permet de contrôler la frontière terrestre avec le Burundi.
« Les activités sont paralysées, et les gens sont enfermés dans leurs maisons », a déclaré un habitant d’Uvira joint par téléphone. Selon plusieurs témoignages, les affrontements se concentrent dans les collines et les quartiers situés dans le sud et le sud-ouest de la ville, et jusqu’aux abords du port de Kalundu, sur la rive du lac Tanganyika.
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Dans la commune de Mulongwe, située dans le sud-ouest d’Uvira, « une bombe est déjà tombée dans une parcelle et des balles sifflent au-dessus de nos maisons », a indiqué un habitant de la commune contacté par téléphone.
Des représentants de l’armée congolaise et des rebelles du M23, joints par l’AFP, ont chacun accusé l’autre camp d’avoir lancé des bombes sur la ville.
Un retrait à la demande de Washington
Mercredi, le M23 a affirmé avoir entamé son retrait d’Uvira à la demande de Washington. Des policiers et militaires du M23 en tenue civile sont néanmoins restés sur place, selon des sources locales et sécuritaires.
Dans un communiqué samedi, les forces armées congolaises ont qualifié l’annonce du retrait du M23 de « simple coup médiatique destiné à tromper l’opinion » et accusé le groupe armé d’avoir replacé ses forces sur des hauteurs surplombant Uvira.
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L’armée congolaise a aussi affirmé dans ce communiqué que des combattants du M23 et des soldats rwandais « déguisés » en policiers ou en civil étaient toujours déployés dans « plusieurs quartiers » et positions stratégiques de la ville.
(Avec AFP)
Jeune Afrique
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