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François Bozizé, le « wanted » de Bissau

L’ancien président de la République centrafricaine, François Bozizé, à Bangui, le 27 janvier 2020. © FLORENT VERGNES/AFP

Publié le 31 mai 2024 Lecture : 1 minute.

Déjà condamné par contumace par la justice de Centrafrique, en septembre 2023, aux travaux forcés à perpétuité pour « complot » et « rébellion », François Bozizé fait l’objet depuis le 30 avril dernier d’un mandat d’arrêt émis depuis Bangui par la Cour pénale spéciale (CPS). Cette dernière suspecte l’ancien chef d’État centrafricain de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis entre 2009 et 2013.

En exil en Guinée-Bissau depuis un peu plus d’un an, il ne sera toutefois pas extradé dans son pays d’origine. Il bénéficie en effet toujours de la protection des autorités bissau-guinéennes et du président Umaro Sissoco Embaló, qui l’a accueilli à la demande de l’Union africaine et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).

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François Bozizé se fait en effet discret en Guinée-Bissau, respectant les engagements pris auprès de son hôte. S’il a publié une lettre contre « la tyrannie de Touadéra et Wagner » une semaine après son arrivée à Bissau en mars 2023, il fait, depuis, profil bas. Il se rend à la messe le dimanche, mais ne s’exprime guère en public et reste silencieux quant à la situation politique de la Centrafrique.

Putschiste multirécidiviste

Cela n’empêche cependant pas le président Faustin-Archange Touadéra de le garder à l’esprit. L’actuel chef de l’État centrafricain soupçonne en effet toujours François Bozizé d’entretenir des contacts avec des éléments rebelles, lesquels tentent de fomenter des troubles en Centrafrique, notamment à la frontière avec le Tchad. Les autorités de Bangui suivent aussi de près les fils de l’ancien président.

Depuis plusieurs années, ceux-ci se font volontiers les relais de leur père en Afrique centrale, et Faustin-Archange Touadéra estime que ce clan peut toujours représenter une capacité de nuisance. Il faut dire que François Bozizé a de l’expérience : avant d’accéder à la tête de l’État centrafricain en 2003, il avait connu l’exil à deux reprises après des tentatives de putsch en 1982 et 2001.

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Article écrit publié en premier sur JeuneAfrique.Com

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