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Le gouvernement intensifie la lutte contre les pires formes de travail des enfants

[Bénin Révélé Mag] – Au Bénin, le travail des enfants dans certains secteurs est tellement interpellateur. C’est ce qui a déterminé Adidjatou Mathys, ministre du Travail et de la fonction publique, donner un coup de pied dans la fourmilière. C’est ainsi qu’un dialogue institutionnel s’est tenu, le 14 novembre 2019 à Cotonou pour faire l’état des lieux et définir de nouvelles approches de lutte contre les pires formes de travail des enfants.

Il a regroupé en plus du ministère du Travail et de la Fonction publique, cinq autres ministères sectoriels, à savoir les ministères des Infrastructures et des Transports, de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, de l’Eau et des Mines, du Tourisme, de la Culture et des Arts ainsi que du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).

On retient de cette rencontre, que 64,5 % d’enfants travailleurs sont répertoriés dans le secteur de l’agriculture en peloton de tête dont 72 % font des travaux dangereux. Le secteur des mines suit avec un taux de travaux dangereux pour les enfants, évalué à 50 % selon les résultats d’une enquête nationale. On note 28,7 % d’enfants employés dans le secteur du tourisme dont notamment des filles. Il en est de même dans le secteur des transports avec des enfants embarqués dans des métiers de conducteur d’engin ou de véhicule lourd.

Face à la situation, Adidjatou Mathys, appelle tous les acteurs à définir et mettre en œuvre dès 2020 de nouvelles stratégies opérationnelles pour amorcer les changements concrets sur le terrain. Pour Claude Kamenga, représentant résident de l’Unicef au Bénin, beaucoup d’efforts sont faits par le pays mais il va falloir redoubler d’ardeur pour des résultats plus intéressants. Selon lui, ce phénomène ne favorise pas le développement tant voulu par les États africains. À cet effet, il réaffirme l’engagement de l’Unicef à travailler aux côtés du gouvernement pour que le plan d’actions national de lutte contre le phénomène soit bien exécuté.

Selon les acteurs de cette lutte, il y a eu de renforcer le cadre juridique sur le travail des enfants avec des textes spécifiques qui interdisent désormais certains travaux aux enfants. Dans le secteur hôtelier et touristique, ils proposent l’interdiction de l’utilisation de la main-d’œuvre infantile et que soit intégré dans les dossiers d’autorisation d’ouverture d’hôtel et d’auberge, l’engagement pour la non utilisation de la main-d’œuvre infantile.

Par Laurent Adjovi

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