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Le procès de l’affaire ICC-Services accouche d’aveux bouleversants

En effet, le 17 décembre 2018 à Porto-Novo, la CRIET a ouvert le dossier portant sur le scandale ICC-Services. Ainsi, plusieurs témoins dont entre autres Guy Akplogan, principal dirigeant de la structure ainsi que le ministre Pascal Irénée Koupaki, ont fait leurs dépositions.

e ministre Pascal Irénée Koupaki | Photo : Benin24 Television

(Bénin Révélé Mag) – Association de malfaiteurs, escroquerie avec appel au public, exercice illégal d’activité bancaire ou de microfinance ; ce sont là entre autres chefs d’accusations qui pèsent contre Guy Akplogan, président directeur général d’ICC-Services. Présenté devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), il a plaidé non coupable pour l’ensemble des chefs d’accusations contre lui, tout en reconnaissant l’existence illégale de ICC-Services.

En effet, le 17 décembre 2018 à Porto-Novo, la CRIET a ouvert le dossier portant sur le scandale ICC-Services. Ainsi, plusieurs témoins dont entre autres Guy Akplogan, principal dirigeant de la structure ainsi que le ministre Pascal Irénée Koupaki, ont fait leurs dépositions.

Devant la barre, Guy Akplogan a reconnu qu’avant de démarrer ses activités, ICC-Services, la structure dirigée par lui, n’avait pas été régulièrement enregistré selon la loi régissant la collecte de fonds en République du Bénin. Cependant, il dénie toute responsabilité face aux nombreuses accusations dont ses collaborateurs et lui sont accusés.

Selon lui, des autorités au plus haut niveau de l’Etat étaient au courant de l’existence d’ICC-Services. Ne sachant pas qu’il y a une réglementation en la matière, il confie que ce n’est qu’après la visite des autorités qu’il a su, en déclenchant le processus d’obtention d’agrément. Il affirme que le directeur de cabinet du président Boni Yayi, Nestor Dako lui aurait même demandé d’ouvrir une agence ICC-Services à Lalo sachant bien qu’il n’avait pas d’agrément.

Guy Akplogan laisse croire que le président Boni Yayi était informé de l’existence de la structure de collecte. A l’en croire c’est suite aux difficultés d’avoir l’agrément que le président leur a demandé de se rapprocher du professeur Géro Amoussouga pour les aider. Il précise que ICC-Services faisait des dons au nom du président.

« Comment un phénomène de cette nature peut arriver dans un pays organisé ?», se demande Pascal Irénée Koupaki, l’ancien Premier ministre et actuel ministre d’Etat, Secrétaire général à la présidence de la République, invité à se prononcer à la barre. Il a ainsi déploré des dysfonctionnements sur la chaîne de contrôle de l’État ; sinon cette structure ne pouvait voir le jour. Le ministre d’Etat souligne n’avoir pas connu du dossier dès le début.

Il indique alors avoir vu les responsables de ICC-Services pour la première fois, lorsque la crise a commencé, au cours d’une réunion d’urgence au palais de la présidence convoquée par le Chef de l’État. En acceptant d’aller faire sa déposition, en toute humilité et de répondre aux questions des magistrats, même les plus délicates, Pascal Irénée Koupaki, première personnalité à sacrifier à cet exercice dans une démarche républicaine, a fait preuve d’une rare exemplarité.

Par Laurent Adjovi, Bénin Révélé Mag

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