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Romuald Wadagni explique les raisons de l’annulation du prêt de 16,5 milliards F.CFA par la BID

Selon le compte rendu du conseil ministériel, le 08 janvier 2018, la Bid a adressé au Bénin un courrier notifiant l’enclenchement des mesures d’annulation du prêt, laquelle est intervenue quelques jours plus tard.

(Bénin Révélé Mag) – L’un des points marquants du conseil des ministres du 07 février 2018 a été compte rendu du ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, de l’annulation, par la Banque islamique de développement (BID), de l’accord de prêt volet Mudaraba du Programme intégré d’appui à la microfinance (PIAMF-II).

En effet, selon le compte rendu du conseil ministériel, le 08 janvier 2018, la Bid a adressé au Bénin un courrier notifiant l’enclenchement des mesures d’annulation du prêt, laquelle est intervenue quelques jours plus tard.

En effet, mentionne le compte rendu, il en ressort que l’entrée en vigueur de ce prêt de 16,5 milliards F.CFA a été prononcée par la Bid le 31 mai 2017 et notifiée au Bénin le 08 juin de la même année. La seule condition suspensive au décaissement des fonds, après avis de non objection de la Bid, est la signature des protocoles d’entente relatifs au transfert des ressources entre la Caisse autonome d’amortissement (Caa) et le Fonds national de microfinance (Fnm).

Les termes et conditions des projets de protocole d’entente ont été discutés et finalisés entre ces deux structures le 03 novembre 2017 puis transmis le même jour, donc dans les délais requis, à la Banque pour avis de non objection.

Mais en l’absence de réaction formelle de la Bid au regard de la date limite de décaissement fixée au 30 novembre 2017, une demande de prorogation au 31 mai 2018 de la date limite du premier décaissement a été adressée, le 28 novembre 2017, par l’Etat. Et la Bid a décidé d’annuler le prêt, le 08 janvier 2018.

Malgré cette absence de l’avis de non objection de la banque sur les projets de protocole, la Caa lui a transmis, le 17 janvier 2018, un exemplaire signé par les autorités béninoises, des deux protocoles d’entente.

Or, une lettre du ministre de l’Economie et des Finances, du 25 septembre 2017, indiquait que la rétrocession du prêt se ferait aux mêmes conditions que celles obtenues de la Bid. Malgré cela, des agents de la Caa ont introduit dans les documents, lors de la transmission des protocoles, des dispositions portant sur le paiement d’intérêts intercalaires et moratoires en plus des charges administratives. Ces manœuvres de substitution de pages ont eu lieu sur le document validé et signé par les autorités béninoises.

Cette manœuvre était sensée produire des primes aux agents concernés, sur la base de l’arrêté n°1684/MFE/DC/CAA/SP du 31 décembre 2004 relatif à la répartition des pénalités recouvrées par la Caisse, au titre des prêts rétrocédés. Il y a trois jours d’ailleurs que Dieudonné Dahoun, le directeur général de la CAA, a été relevé de ses fonctions.

Ainsi, le conseil a instruit les ministres concernés à l’effet d’introduire une nouvelle requête de financement du programme intégré d’appui à la microfinance auprès de la Bid. Aussi, sur instruction du conseil, le ministre de l’Economie et des Finances, qui a abrogé l’arrête du 31 décembre 2004. Il doit également relever de leurs fonctions, les agents mis en cause et engager les procédures disciplinaires appropriées sans préjudice des poursuites judiciaires, apprend-on.

Par Bénin Révélé Mag

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