
Macky Sall, l’ancien président sénégalais, le 27 février 2025 lors du lancement de l’African Leaders Debt Relief Initiative. © Photo by GIANLUIGI GUERCIA / AFP
Publié le 8 juillet 2025 Lecture : 2 minutes.
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Aïssatou Sophie Gladima fait partie des cinq ministres de l’ex-président sénégalais Macky Sall poursuivis pour malversations présumées. L’ancienne ministre des Mines est mise en cause dans un détournement de 73 millions de F CFA (112,3 millions d’euros) en lien avec la gestion d’un fonds anti-Covid. Cet argent détourné devait notamment servir à la construction d’un centre pour les orpailleurs touchés par le Covid-19, qui n’a jamais vu le jour.
Aïssatou Sophie Gladima avait été placée sous mandat de dépôt le 21 mai à Dakar par la Haute Cour de justice (HCJ), juridiction spéciale habilitée à juger les présidents et ministres pour des délits et crimes commis dans l’exercice de leurs fonctions. Elle a bénéficié « d’une liberté provisoire avec port du bracelet électronique », a affirmé Me Baboucar Cissé, l’un de ses avocats, ce lundi 8 juillet.
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Sur les cinq ministres poursuivis dans ce dossier, deux – Salimata Diop (Femmes) et Ismaïla Madior Fall (Justice) – sont en liberté conditionnelle. Deux autres, Amadou Mansour Faye (ex-ministre au Développement communautaire, également beau-frère de Macky Sall) et Moustapha Diop (Développement industriel), sont incarcérés.
Démarches auprès des Nations unies
Le 3 juillet dernier, l’avocat français Me Antoine Vey et un collectif d’avocats sénégalais ont saisi la rapporteuse spéciale de l’ONU sur l’indépendance des juges et des avocats, Margaret Satterthwaite, dénonçant « plusieurs violations graves de l’indépendance judiciaire et des garanties du procès équitables », comme l’a révélé Jeune Afrique.
Le Groupe de travail sur la détention arbitraire, autre organe dépendant des Nations unies, a également été saisi par les mêmes avocats, concernant cette fois la privation de liberté de huit anciens dirigeants sénégalais, dont les mêmes cinq anciens ministres de Macky Sall impliqué dans la procédure sur les malversations présumées des fonds anti-Covid.
Me Antoine Vey a notamment dénoncé l’absence d’« instruction contradictoire » et d’« accès au dossier » pour la défense. Les décisions de la Haute Cour de justice, dans laquelle siègent des juges et des parlementaires élus, ne sont pas susceptibles d’appel.
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(avec AFP)
Jeune Afrique avec AFP
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