Serge Ahissou donne des clarifications du gouvernement aux députés, à propos de la gestion de la Sitex et de la Cbt
La gestion de la Société des industries textiles du Bénin (Sitex) et de la Compagnie béninoise de textile (Cbt) constitue de tout temps une préoccupation pour le gouvernement. La preuve en est le plan de relance de l’entreprise, en attendant de trouver un repreneur pour sa réhabilitation. Cette assurance a été donnée à la Représentation nationale, ce jeudi 7 juin, par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serge Ahissou.
Bénin Révélé Mag – En attendant de trouver un repreneur pour la réhabilitation de la gestion de la Société des industries textiles du Bénin (Sitex) et de la Compagnie béninoise de textile (Cbt), le gouvernement a présenté le 07 juin 2018, par la voix de Serge Ahissou, ministre de l’Industrie et du Commerce, au parlement, le plan de relance de l’entreprise. Une preuve de ce que cela a toujours constitué une préoccupation pour le Nouveau départ.
La gestion de la Société des industries textiles du Bénin (Sitex) et de la Compagnie béninoise de textile (Cbt) constitue de tout temps une préoccupation pour le gouvernement. La preuve en est le plan de relance de l’entreprise, en attendant de trouver un repreneur pour sa réhabilitation. Cette assurance a été donnée à la Représentation nationale, ce jeudi 7 juin, par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serge Ahissou.
La question d’actualité relative à la situation de la Sitex et de la Cbt a été posée par le député Dakpè Sossou. C’est alors qu’elle a de la part du gouvernement, les éléments de réponse, bien solides. Ainsi, Serge Ahissou, a d’emblée, rappelé l’historique de la création de la Sitex, fruit de la coopération sino-béninoise.
Selon le ministre de l’Industrie et du commerce, Cette entreprise, créée le 07 mai 1987, est spécialisée dans la production et la commercialisation de tissu écru 100 % coton, support d’impression de Fancy, initialement destiné à la Société béninoise de textiles (Sobetex) qui, avant cette création, importait annuellement 15 à 20 millions de mètres d’écru de l’extérieur. Alors, la Sitex a connu ses années de gloire de 1996 à 1998 avant d’initier la création de la Cbt.
Cette dernière est également une entreprise sino-béninoise qui a démarré sa production en octobre 2002 avec 49 % des actions, soit 490 millions F.Cfa, détenues par la Sitex.
Mais la Société des industries textiles sera fragilisée par ses contre-performances internes. Elle a succombé à la grave crise du secteur textile dont l’acuité n’avait d’égale que la persistance à partir de 2002.
Le ministre Serge Ahissou rappelle qu’il en est résulté la fermeture complète de l’entreprise en novembre 2004 avec le licenciement collectif du personnel qui a engendré le paiement de 1 010 899 252 F.Cfa de droit de licenciement.
A cette époque, la Sitex présentait l’image d’une entreprise fortement endettée soit 5 224 972 159 F.Cfa de dette avec un cumul de pertes antérieures de 6 642 874 610 F.Cfa qui indique une structure financière décadente, un fonds de roulement négatif de -1 885 342 090 F.Cfa, des capitaux propres négatifs de -3 834 551 756 F.Cfa et un taux de paupérisation de 253,38 % contre un plafond fixé par l’Ohada à 50%.
Le ministre a expliqué que l’état de cette société a obligé le gouvernement à mettre en place une administration déléguée pour liquider les affaires courantes de la société. Pendant ce temps, l’Etat a jugé nécessaire d’engager mensuellement la somme de 13,9 millions F.Cfa pour éviter l’encrassement des équipements et assurer divers entretiens et éclairage, surveillance et gardiennage, rémunérations et autres pendant que l’usine reste fermée donc inactive.
Mais en l’absence du financement de cette dépense pérenne à fonds perdu et à la réflexion, il a été conçus un plan de restructuration et de relance des activités en février 2005, adopté en Conseil d’administration et approuvé en Conseil des ministres. Ce plan de relance comporte trois volets : la reconnexion de la Sitex à son segment de marché après trois ans d’absence à partir d’un financement de 220, 71 5041 millions F.Cfa ; l’évaluation de la première phase et la réhabilitation des équipements productifs grâce à un appui financier de 250 821 500 F.Cfa de l’Etat et le financement du fonds de roulement de l’entreprise.
Si les deux premiers volets du plan ont été conduits à bonnes fins par les financements de 220 715 041 F.Cfa en juin 2007 et 250 821 500 F.Cfa en avril 2009, selon Serge Ahissou, le financement du fonds de roulement peine à se mettre en place.
Ainsi, en l’absence de ce financement, la Sitex survit grâce aux crédits interentreprises (Sbee et autres fournisseurs) et aux rares concours bancaires ponctuels du fait de la structure financière et du statut de l’entreprise qui incitent à la prudence.
Malgré cela, la Sitex sous l’administration déléguée a recruté 271 employés et versé plus de 2,3 milliards de F.Cfa de salaires nets à ce jour et fait l’effort d’améliorer au quotidien ses performances. A ce titre, 100 594 713 millions F.Cfa ont été payés dont 19 571 919 milliards F.Cfa versés pour favoriser le départ aisé des travailleurs admis à faire valoir leurs droits à la retraite et 81 022 794 F.Cfa de cotisations versées à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) de 2005 à ce jour, dont celles ouvrières prélevées au titre des années 2015, 2016, 2017 et 2018 entièrement reversées. Des efforts qui encouragent le gouvernement à continuer d’accompagner l’entreprise.
Les appuis financiers de l’Etat en faveur de la société sur la période de l’administration déléguée s’élèvent à 546 536 541 F Cfa avec comme, entre autres résultats, la réhabilitation du potentiel technique de la Sitex ; la reconnexion de l’entreprise avec son segment de marché ; le recrutement de 271 travailleurs précédemment licenciés avec paiement sur la période de 2005 à ce jour, de plus de 2,26 milliards de F.Cfa de salaires nets.
A ces acquis, Serge Ahissou ajoute la contribution au maintien d’un climat social apaisé dans la ville de Lokossa et ses environs, la résorption du dédain initial affiché des potentiels repreneurs de l’usine et le paiement de diverses dettes héritées à la fermeture de l’usine en 2004. Le gouvernement œuvre par ailleurs pour l’amélioration des conditions de travail à la Cbt qui emploie environ 1200 Béninois, à travers l’application du Code béninois du travail.