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Togo : une partie de l’opposition et de la société civile demande le départ de Faure Gnassingbé

Publié le 13 juin 2025 Lecture : 2 minutes.

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La semaine dernière, des manifestations avaient eu lieu à Lomé, dispersées ensuite par les gaz lacrymogènes des forces de l’ordre. Les protestations au Togo contre le régime de Faure Essozimna Gnassingbé continuent pour s’opposer à la réforme constitutionnelle et à des arrestations de citoyens critiques du pouvoir en place. Jeudi 12 juin, une partie de l’opposition et de la société civile a appelé à la démission du dirigeant togolais.

Lors d’une conférence de presse, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), les Forces démocratiques pour la République (FDR) et une partie de la société civile ont demandé « solennellement et publiquement la démission immédiate de Monsieur Faure Gnassingbé ». « [Il] doit rendre le pouvoir au peuple à qui appartient la souveraineté nationale », ont-il ajouté. « L’imposition d’une Constitution dite de la Ve République, sans référendum, sans consultation populaire et sans consensus national, constitue un acte de haute trahison contre le peuple togolais et la démocratie », a dénoncé la société civile.

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Nouveaux appels à manifester

De nouveaux appels à manifester ont par ailleurs été lancés ces deux derniers jours sur les réseaux sociaux, pour les 26, 27 et 28 juin. L’opposition et les organisations de la société civile ont également appelé à « désobéir et à s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime à compter du lundi 23 juin ». Pour David Dosseh, porte-parole du Front citoyen Togo debout, « ce n’est que le début de l’exaspération du peuple togolais. Le mur de la peur est en train de se fissurer. La jeunesse se réveille ».

En avril 2024, la nouvelle Constitution togolaise a été adoptée pour passer à un régime parlementaire. Quelques semaines plus tard, Faure Gnassingbé devenait président du Conseil, la plus haute fonction, désigné par la majorité parlementaire. L’Union pour la République (Unir) a remporté une large majorité des sièges aux élections législatives. Pour les détracteurs de cette nouvelle loi fondamentale, il s’agit d’un moyen de se maintenir au pouvoir.

Les autorités affirment au contraire que la réforme constitutionnelle vise à « dépersonnaliser le pouvoir et dérégionaliser le système ». « C’est le fruit de notre cheminement historique » en vue de renforcer « l’unité nationale et la cohésion du pays », expliquait, début juin, Gilbert Bawara, ministre de la Réforme du service public, du Travail et du Dialogue social. « Si vous n’êtes pas un parti à caractère national, vous n’avez pratiquement aucune chance d’accéder au pouvoir. Le parti UNIR ne peut rester aux affaires que s’il gagne les législatives », arguait alors le membre du gouvernement, jugeant par ailleurs que « l’opposition n’est pas suffisamment implantée sur le terrain ». Selon lui, l’opposition « reproduit des méthodes anciennes, elle veut perpétuer les clivages anciens au lieu de travailler sur le terrain. »

(Avec AFP)

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Article écrit publié en premier sur JeuneAfrique.Com

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