Publié le 6 octobre 2025 Lecture : 2 minutes.
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Plusieurs centaines d’étudiants manifestent ce lundi 6 octobre dans les rues de la capitale malgache, Antananarivo, au douzième jour d’un mouvement de contestation qui a plongé le pays dans une crise politique aiguë.
Depuis le 25 septembre, Madagascar est le théâtre d’un mouvement de protestation qui dénonçait au départ les coupures incessantes d’eau et d’électricité et s’est mué depuis en une contestation plus large du pouvoir en place – et notamment du chef de l’État, Andry Rajoelina.
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Le collectif à l’origine du mouvement a appelé à de nouvelles manifestations lundi, avec la Cité universitaire d’Ankatso, en périphérie de la ville, comme point de départ pour la capitale.
« La démocratie n’est pas du tout respectée »
« L’avenir de ce pays, ça va dépendre de moi, de toi, de nous tous », a harangué au micro un des leaders, appelant les contestataires à ne pas s’essouffler dans ce quartier universitaire d’Ankatso, foyer de la révolte de 1972 ayant conduit au départ du premier président de l’île, Philibert Tsiranana.
« On voit bien que la démocratie à Madagascar n’est pas du tout respectée. En plus, ils la détruisent avec brutalité », a accusé un autre meneur, en référence au bilan d’au moins 22 morts et à la centaine de blessés annoncés par l’ONU la semaine passée, un bilan contesté par les autorités malgaches.
Le cortège, composé d’étudiants mais aussi d’habitants, s’est ensuite mis en route pour le centre-ville de la capitale. À la mi-journée, il était bloqué par un barrage des forces de l’ordre, qui l’empêchait de progresser.
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Un autre rassemblement était signalé lundi dans la grande ville du Sud, Toliara, où des manifestants ont brûlé des pneus sur la chaussée, selon des images diffusées par les médias locaux. En revanche, la situation était calme dans la ville portuaire de Mahajanga (Nord), où les commerces et les écoles étaient ouverts.
Samedi, le président Rajoelina, dont une partie des manifestants réclament le départ, a poursuivi ses consultations avec des représentants du secteur privé ainsi que de l’administration, dont des syndicats. Le chef de l’État a limogé tout son gouvernement le 29 septembre, et le pays demeure dans l’attente de la nomination d’un nouveau Premier ministre. Le Conseil chrétien des Églises de Madagascar (FFKM) s’est dit prêt vendredi à assurer une médiation entre le pouvoir et les contestataires.
(Avec AFP)
Article écrit publié en premier sur JeuneAfrique.Com