Au Niger, la Croix-Rouge confirme son départ réclamé par les autorités
Distribution de nourriture par le Comité international de la Croix-Rouge sur les rives du lac Tchad au Niger, en 2015 à Bosso. © ISSOUF SANOGO / AFP
Publié le 6 juin 2025 Lecture : 1 minute.
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Cela faisait 35 ans que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) opérait au Niger. Mais en février, les autorités ont subitement demandé à l’organisation internationale de cesser ses activités et de quitter le pays. Le 5 juin, l’ONG a affirmé avoir effectivement fermé ses bureaux. « Le CICR confirme la fermeture de ses bureaux et le départ de son personnel expatrié, à la demande des autorités du Niger », a annoncé le directeur régional pour l’Afrique du CICR, Patrick Youssef, cité dans un communiqué.
Mais l’association a tout de même réitéré « sa volonté de maintenir un dialogue constructif avec les autorités nigériennes » et s’est dite « disposée à reprendre, à tout moment, ses activités essentielles de protection et d’assistance aux populations ». En 2024, « le CICR est intervenu dans les régions de Difa, Tahoua, Tillabéri, et à Agadez, en faveur de plus de deux millions de personnes », a mis en avant l’ONG.
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« Collusion avec des groupes armés »
Si aucun motif n’avait au départ été donné pour justifier la demande de la junte, un arrêté gouvernemental publié début février indiquait que les ONG devaient s’aligner sur la « vision » du régime militaire. « Le CICR est demeuré disponible pour dialoguer avec les autorités, comprendre les motifs de leur décision et y apporter toute clarification utile. Ses démarches n’ont pas abouti », a regretté » la Croix-Rouge.
📍 Niger | Nous confirmons qu’à la demande des autorités, nous avons fermé nos bureaux et rappelé notre personnel expatrié.
Nous réitérons notre volonté de maintenir un dialogue constructif pour la reprise de nos activités.
En savoir plus: https://t.co/jbOY4okvhN pic.twitter.com/bO5h6WXRaQ
— CICR (@CICR_fr) June 5, 2025
Toujours d’après l’organisation, le gouvernement du Niger l’a accusé de « collusion avec des groupes armés », motif qui aurait précipité la demande de départ.
La Croix-Rouge « ne fournit jamais un soutien financier, logistique ou de toute autre nature aux parties au conflit », a-t-elle cependant assuré bien qu’elle se doive « de maintenir un dialogue, oral ou écrit » avec eux « comme partout dans le monde ».
(Avec AFP)
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Article écrit publié en premier sur JeuneAfrique.Com