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En Guinée, après le référendum, Mamadi Doumbouya en route vers la présidentielle

Publié le 1 octobre 2025 Lecture : 2 minutes.

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La Guinée a désormais une nouvelle Constitution et, avec elle, la plus que probable perspective de la candidature de Mamadi Doumbouya à la présidentielle qui doit se tenir le 28 décembre prochain. Le référendum du 21 septembre en Guinée a débouché sur un résultat sans ambiguïté : 89 % de « oui ». C’est le premier acte concret de la fin de la transition engagée après le coup d’État de septembre 2021 contre Alpha Condé.

Mais derrière ce plébiscite, une question demeure : les Guinéens ont-ils véritablement adhéré au projet ou ont-ils simplement voulu accélérer la sortie de la transition ? « Les résultats montrent que les Guinéens veulent cette nouvelle Constitution. Mais il n’y a aucune surprise : en réalité, tout le monde s’attendait à ce plébiscite pour le “oui” », analyse Fatoumata Diallo, dans le décryptage vidéo que nous consacrons cette semaine à la nouvelle séquence politique qui s’ouvre en Guinée au lendemain de ce référendum.

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Car ce premier scrutin organisé depuis le putsch contre Alpha Condé n’est que la première étape de plusieurs élections qui doivent se succéder dans les mois à venir, et aboutir à la fin de la transition. Avec, en point d’orgue, la présidentielle.

Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Alpha Condé : les grands absents

Une séquence de « retour à l’ordre constitutionnel » dans laquelle l’opposition risque cependant d’être la grande absente, insiste Fatoumata Diallo : « La nouvelle Constitution stipule qu’un candidat qui veut se présenter à l’élection présidentielle doit être dans le pays. Et aujourd’hui, je ne vois pas Cellou Dalein Diallo ni Sidya Touré rentrer en Guinée, encore moins Alpha Condé qui, tant que Mamadi Doumbouya est aux manettes, ne mettra pas un pied à Conakry. »

Au sein de la junte, en revanche, les partisans de Mamadi Doumbouya ont d’ores et déjà commencé à battre campagne, sans attendre que leur champion ne se déclare officiellement. « La Constitution permet une candidature indépendante, mais certains analystes pensent que Mamadi Doumbouya pourrait faire porter sa candidature par un parti politique », relève Diawo Barry, correspondant de Jeune Afrique à Conakry. Le président de la transition va s’appuyer sur son « capital politique », constitué au cours de ses quatre années à la tête du pays.

Mais, dans un contexte de tensions avec l’opposition et de verrouillage de l’espace démocratique – les arrestations et disparitions forcées de militants de la société civile se sont multipliées ces derniers mois –, le chef de la junte et ses partisans devront aussi répondre à une aspiration des Guinéens, insiste Diawo Barry : « Aller vers une culture démocratique bien ancrée, avec des institutions solides, qui permettront de décourager le recours aux coups d’État. »

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Fatoumata Diallo Journaliste à Jeune Afrique, responsable des enquêtes et des confidentiels en économie

Diawo Barry Correspondant de Jeune Afrique en Guinée

Quentin Mauclaire Journaliste vidéaste

Article écrit publié en premier sur JeuneAfrique.Com

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