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Macky Sall : « Au Sénégal, parler de dette cachée est un non-sens »

Publié le 2 octobre 2025 Lecture : 2 minutes.

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Depuis qu’il a quitté le pouvoir au lendemain de la présidentielle de mars 2024, l’ancien président sénégalais Macky Sall tente de se réinventer sur la scène internationale, mais il est rattrapé par la polémique sur la « dette cachée ». S’il n’est pas officiellement candidat déclaré à la succession d’António Guterres au poste de secrétaire général de l’ONU, il n’en a pas moins laissé entendre qu’il « envisageait » cette possibilité. Désigné président du Centre mondial d’adaptation aux changements climatiques en septembre 2024, poste où il a succédé à Ban Ki-Moon, Macky Sall a, ces derniers mois, multiplié les interventions dans des conférences et des sommets internationaux.

L’ex-chef d’État doit cependant faire face à une bataille à laquelle il espérait sans doute échapper : celle de la mise en cause de son héritage économique. Installé au Maroc, l’ancien président sénégalais affirme vouloir se consacrer aux grandes questions globales – climat, dette et gouvernance mondiale mais, au Sénégal, son nom reste au cœur de la polémique. Le duo formé par le président, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, accuse la précédente administration d’avoir camouflé une partie de l’ampleur de la dette.

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« Je veux comprendre ce que l’on me reproche »

Lundi 29 septembre, il était sur la scène de l’Atlantic Council, pour une conférence organisée par le think tank américain en marge de la 80e Assemblée générale de l’ONU. Un événement dont Jeune Afrique et The Africa Report étaient partenaires et lors duquel Macky Sall est longuement revenu sur les questions climatiques, la stratégie énergétique du continent ou encore les difficultés de financement du développement sur le continent. Autant de thématiques abordées dans l’ouvrage L’Afrique au cœur (éditions Odile Jacob, 224 pages, 22,90 €), que l’ancien président vient de publier.

Lors de l’entretien mené par Julian Pecquet, correspondant de Jeune Afrique aux États-Unis, il est aussi revenu, pour la première fois en public, sur le débat autour de la « dette cachée ». Une expression qu’il rejette catégoriquement. « J’ai été le premier surpris d’entendre cela, parce que c’est un non-sens », assure-t-il. Selon lui, « une dette publique, on ne peut pas la cacher par définition, puisque chaque convention financière est autorisée par la Cour suprême et suivie par le FMI ».

Tout en laissant entendre que ces accusations des autorités sénégalaises relèvent plus du règlement de compte politique que de l’économie, il a assuré que « l’argent a servi à développer le pays ». « Moi, je veux comprendre ce qu’on me reproche. Est-ce qu’on reproche à Macky Sall d’avoir accéléré le développement du Sénégal ? » a-t-il notamment lancé, affirmant par ailleurs souhaiter connaître le contenu du rapport d’audit sur la dette cachée. « J’attends de voir ce rapport, parce qu’on ne peut pas discuter sans savoir de quoi on parle. »

Polémique sur la dette, financement du développement, crise climatique ou encore son rôle en tant que président d’un parti désormais dans l’opposition, la vidéo ci-dessus reprend les moments marquants de cet entretien réalisé dans le cadre de la conférence organisée par The Atlantic Council. L’intégralité des échanges est à retrouver ici.

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Article écrit publié en premier sur JeuneAfrique.Com

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